Coliques du nourrisson : le plus souvent bénignes mais à soulager
Fréquentes et temporaires, les coliques du nourrisson se manifestent par des pleurs difficiles à calmer. Ce trouble bénin apparaît quelques semaines après la naissance et disparaît naturellement après l’âge de quatre mois.
Des mots pour les maux
Les « coliques » désignent des douleurs du ventre, violentes, aiguës, avec des spasmes.
Qu'est-ce que la colique du nourrisson ?
La colique du nourrisson est caractérisée par des périodes de pleurs excessifs qui surviennent le plus souvent en fin de journée et en début de nuit entre l’âge de trois semaines et quatre mois.
Les pleurs sont intenses, le bébé est agité. Les coliques sont difficiles à calmer, s’arrêtent spontanément sans raison et mettent les nerfs des parents à rude épreuve.
Elles sont fréquentes et s’accompagnent parfois d’un ballonnement intestinal et de l’émission de gaz et de selles.
Confrontés aux pleurs d’un nourrisson inconsolable, de nombreux parents s’angoissent et transmettent leur stress à leur bébé, aggravant ainsi un trouble bénin.
Comment faire le diagnostic de coliques du nourrisson ?
Après son repas, le nourrisson est calme et semble satisfait, puis il se met soudain à pleurer.
Il se tortille, devient rouge et semble souffrir sans raison visible. Il est parfois ballonné, avec le ventre dur. L’enfant est difficile à calmer. Il émet parfois des gaz ou des selles, ce qui semble le soulager.
Ces crises ont lieu plus fréquemment en fin d’après-midi ou en début de nuit, et lorsque le bébé est allongé.
Les nourrissons sont en bonne santé, ils prennent du poids et grandissent normalement.
Ces crises disparaissent généralement au cours du troisième ou du quatrième mois, aussi soudainement qu’elles sont apparues.
Quand évoquer une allergie aux protéines du lait de vache ?
Huit à dix pour cent des enfants ont une allergie aux protéines du lait de vache. L’allergie aux protéines du lait de vache se traduit, selon les cas, par des diarrhées, des coliques, une constipation, des troubles du sommeil, un retard de prise de poids et de croissance et/ou parfois, une sensibilisation accrue à d'autres allergènes que les protéines du lait de vache (eczéma).
Ces signes sont assez peu spécifiques de l'allergie aux protéines du lait de vache, mais ils disparaissent tous miraculeusement si l’on supprime le lait de vache en remplaçant le lait habituel par un lait en partie « prédigéré » (fractionnement des protéines). Surtout, les signes réapparaissent aussitôt lors d'une tentative de réintroduction du lait usuel.
Il faut alors continuer à utiliser le lait fractionné, avec des essais de réintroduction du lait classique, à intervalles réguliers, pour voir si l’intestin est désormais suffisamment mature pour tolérer le lait de vache.
Dans la plupart des cas, l’allergie aux protéines de lait de vache va s’estomper et disparaître avec l’âge. Un enfant sur deux en guérit avant l’âge de deux ans, trois sur quatre avant l’âge de trois ans et neuf sur dix avant l’âge de six ans. Le pronostic est globalement bon et la guérison est obtenue chez 90 % des enfants à un âge moyen de 3 ans.
Quelles sont les causes des coliques du nourrisson ?
Elles ne sont pas connues avec précision.
Il a été évoqué une immaturité du système digestif du bébé, avec un déséquilibre de la flore intestinale, l’anxiété chez la mère et l’enfant, et une intolérance ou une allergie alimentaire.
Les coliques surviennent de la même façon chez les nourrissons nourris au sein et au biberon.
Quelles sont les complications des coliques du nourrisson ?
Il s’agit d’un trouble bénin qui disparaît sans traitement vers l’âge de quatre mois.
Les seules complications surviennent chez les parents qui peuvent être très perturbés par la situation et souffrir de dépression.
Des cas de maltraitance sont même parfois signalés (« syndrome de bébé secoué »).
Que peut-on faire contre les coliques du nourrisson ?
Aucune cause précise n’ayant été identifiée, il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique pour soigner les coliques.
• En prévention, il est conseillé de faire téter le nourrisson dans une ambiance calme, de faire des pauses, éventuellement d’attendre l’émission d’un rot avant de continuer la tétée, et de ne pas le coucher trop tôt après le repas.
• Pendant la crise, il faut calmer l’enfant, le bercer et ne pas lui communiquer de stress. Les parents qui se sentent dépassés par la situation ne doivent pas culpabiliser ni hésiter à demander de l’aide à un proche pour se détendre.
Certains régimes alimentaires ont été proposés dans l’hypothèse où une intolérance aux protéines bovines serait responsable des coliques. En cas d’allaitement maternel, la mère doit suivre un régime sans lait de vache ni dérivés. Si le bébé est nourri avec du lait maternisé, ce dernier est remplacé par un lait spécial. L’efficacité de ces régimes est variable est difficile à évaluer.
Quand consulter un médecin ?
- En cas de vomissements ou/et de fièvre associés aux coliques.
- En cas de sang dans les selles.
- Si le ventre du bébé est tendu et semble douloureux.
- Si le bébé s’alimente mal.
- En cas de stagnation ou de perte de poids.
- En cas de pleurs intenses qui ne se calment pas.
Les coliques du nourrisson en France
Les coliques du nourrisson touchent un nourrisson sur 10.
Les liens des coliques du nourrisson
Le site mpedia
http://www.mpedia.fr/140-decoder-pleurs-coliques.html
Les liens Pourquoi Docteur
Allergie aux protéines du lait de vache : une allergie alimentaire du nourrisson
Diarrhées des bébés: le probiotique de référence jugé inefficace
Coliques, reflux : un probiotique pour soulager les bébés
Pleurs du bébé : une sensation de faim, de douleur ou de mal-être
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