Covid-19
L’Uspo combat la baisse de la rémunération des tests antigéniques
Au moment où le taux de positivité revient à la hausse, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) s’insurge contre la baisse annoncée de la rémunération des tests antigéniques (Tag) à 15 euros.
- Par Sarah Roullier
- Jean-Luc Ichard/IStock
Le 15 février dernier, la rémunération des tests antigéniques (Tag) est passée de 25 à 20 euros. Une seconde baisse avait été annoncée, devant faire passer cette rémunération à 15 euros au 15 mars. Cette dernière baisse draconienne n’a pas encore été mise en place, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) a réussi à la bloquer. Le syndicat s’adresse par ailleurs aux confrères afin qu’ils saisissent de toute urgence leurs élus, députés, sénateurs, ainsi que les CPAM et ARS. Par ailleurs, les pharmaciens sont invités à répondre à l’enquête mise en ligne sur le site de l’Uspo.
Une baisse de 40 %
Si cette baisse était mise en place, la profession subirait une réduction de 40 % de sa rémunération sur les TAG. En plein rebond de l’épidémie, le syndicat dénonce l’attitude de la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) : « Maintenant que la nouvelle convention pharmaceutique est signée, la Cnam souhaite à nouveau contrôler le coût des dépistages pour les pharmaciens », explique le syndicat. L’Uspo, fortement appuyée à toute nouvelle baisse, s’indigne de cette injustice et l’a fait savoir auprès de l’assurance maladie et du ministère. L’Uspo déplore également se battre seule contre cette décision « injuste et humiliante » pour la profession. Le syndicat regrette « l’absence de mobilisation de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) » et demande à la FSPF, comme il le fait depuis plusieurs semaines, « de nous rejoindre pour contrer la proposition de la Cnam ». Pour le syndicat, « cette proposition, non applicable aux autres professionnels de santé, rémunère notre diagnostic, l’enregistrement et l’annonce du résultat à 40 centimes. C’est une insulte à notre diplôme et notre travail. Cette baisse est plus importante pour les pharmaciens que pour les biologistes alors que leurs investissements ont été amortis depuis longtemps contrairement à celui des pharmaciens qui ne peuvent pas automatiser leur procédure. Cette baisse limitera l’accès au dépistage et compliquera le parcours de soins des patients. L’objectif de la Cnam est uniquement comptable à l’heure où elle devrait envisager de prendre en charge pour les patients le co-dépistage grippe covid ! ».