Maladie neurodégénérative
Parkinson : une IRM quantitative pour un diagnostic précoce
Une IRM spécifique permettrait de diagnostiquer la maladie de Parkinson de façon précoce, avant que cette maladie neurodégénérative ne progresse.
- Par Margot Montpezat
- Drazen Zigic/Istock
C’est une avancée majeure: grâce à l'IRM quantitative, des scientifiques de l’Université hébraïque de Jérusalem ont découvert des anomalies spécifiques dans le cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson à un stade précoce, soit moins de quatre mois après le diagnostic.
Plus précises
Cette technologie, tout comme l’IRM classique, consiste en l'application de champs magnétiques mais elle permet d'obtenir des propriétés biophysiques plus précises des tissus et de cibler des endroits "cachés" du cerveau, enfouis profondément et les détailler plus précisément que l'IRM classique.
L’étude publiée dans Science Advance nous apprend que les scientifiques ont étudié le striatum, une structure nerveuse située sous le cortex cérébral, sévèrement touchée par la maladie de Parkinson et notamment le putamen, la partie latérale du striatum dans lequel ils ont repéré de minuscules différences structurelles chez 99 patients à un stade précoce de la maladie comparées à 46 autres personnes saines.
Ces différences sont dues à la baisse de dopamine qu'entraîne la maladie.
"Chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, nous avons trouvé des gradients anormaux dans le putamen, révélant des changements dans le putamen postérieur qui expliquent la perte dopaminergique et le dysfonctionnement moteur des patients", écrivent les auteurs.
Spécifiques
À terme, cette découverte pourrait permettre un diagnostic précoce et précis de la maladie.
En effet, la maladie de Parkinson se développe dans le cerveau progressivement et bien avant l'apparition des premiers symptômes qui peuvent être moteurs, comme de l'akinésie (la lenteur des mouvements), de la rigidité ou des tremblements, mais aussi cognitifs, ou bien des troubles du sommeil, de l'équilibre, ou de l'odorat.
L’Inserm détaille : " les patients restent asymptomatiques jusqu'à ce que 50 à 70 % des neurones à dopamine soient détruits et que le cerveau ne soit plus en mesure de compenser cette perte".
Lorsque les symptômes arrivent, il est trop tard pour empêcher l’évolution de la maladie et les traitements consistent alors à apporter de la dopamine pour limiter les symptômes moteurs.